Les OGM en Franche-Comté

La Franche-Comté, tournée vers les filières qualitatives n'a pas connu d'essais de cultures importants comme dans les régions du Sud Ouest. On se souvient pourtant des parcelles expérimentales d'Arc et Senans dès 1996 . Elles n'ont pas été les seules. De manière officielle, 6000 m² de maïs transgéniques ont été cultivés à l'est de Dijon en 2004.

350 agriculteurs produisant avec le label Agriculture Biologique classent la Franche-Comté comme troisième région de France en nombre de producteurs avec ce label. Le 6 mars 2006, le syndicat des agrobiologistes du Doubs a voté une motion d'alerte devant le projet de loi française visant à autoriser le déploiement des cultures de variétés transgéniques. 3500 autres exploitants produisent pour des filières AOC . Si la région assoit sa notoriété sur le Comté, il existe dix autres AOC fromages et vins. Avec les viticulteurs, cultivateurs, éleveurs, transformateurs et les coopératives, autre spécificité régionale, c'est toute l'économie agricole bâtie sur la notoriété de ses filières alimentaires qui serait atteinte par les contaminations d'OGM. 

Des élus locaux francs-comtois sont sensibles à ces menaces. Soixante-dix maires environ ont pris des arrêtés municipaux pour protéger leur commune. Le Conseil régional a voté en juin 2004 une motion comme 160 régions d'Europe, et indiqué un objectif opérationnel. Le Collectif « pour une Franche Comté sans OGM » souhaite l'aider à le mettre en oeuvre. La Ville de Besançon a communiqué à son tour une motion le 7 juillet 2005 et a contribué à la Journée internationale d'opposition aux OGM du 8 avril 2006, en plantant des variétés paysannes dans ses espaces publics...

 Maïs criollo originaire du Mexique
Esplanade des Droits de l'Homme à Besançon (2006)